L'Histoire remonte au moyen âge

LE SITE, LE CHATEAU

Au sommet de la butte volcanique de Vertaizon, s’élevait, au Xe siècle, un château féodal. Le seigneur de Vertaizon y demeurait et pouvait surveiller la vallée de l’Allier et la Limagne. Au XVIIe siècle, comme la plupart des châteaux féodaux d’Auvergne, il devient une menace pour l’autorité royale et est condamné à disparaître sur ordre de Richelieu.

Le site fortifié était protégé par des murailles dont il reste une partie sur la face nord, celle-ci montre quatre tours rondes.

LES SEIGNEURS DE VERTAIZON

On connaît leur histoire à partir de la fin du XIIe siècle et plus particulièrement celle de Pons de Chapteuil. Témoin de toute une époque, Pons est à la fois seigneur de Vertaizon, croisé, troubadour de renom et adversaire du roi Philippe Auguste, puisque soutenant Comtes et Dauphin d’Auvergne. En 1211, il renonce à la seigneurie de Vertaizon qui est transférée à l’évêque de Clermont, Robert d’Auvergne, vassal du roi de France.

Les évêques de Clermont resteront en possession de la seigneurie de Vertaizon jusqu’à la révolution de 1789.


L’EGLISE

L’église, dédiée à Notre-Dame de l’Assomption, fut construite au XIe siècle en arkose, sur les fondements de la chapelle du château. Subsistent de cette construction romane, la nef ruinée avec les bases carrées des piliers et deux arcades. Le chœur est de style gothique et date de la fin du XIIIe siècle.

Nous pouvons observer sur les chapiteaux à l’entrée du chœur, l’écusson des évêques de Clermont, ainsi que deux écussons aux armes de la famille La Tour. Cette famille a eu deux membres évêques de Clermont et seigneurs de Vertaizon, Hugues de la Tour et Guy de la Tour. A partir de 1249, l’église s’élève au statut de collégiale, avec l’attribution d’un chapitre composé de onze chanoines.

La chapelle nord abrite une peinture murale de taille et de qualité remarquables datant de la fin du XIIIe siècle ou du début du XIVe siècle et représentant un Saint-Christophe, saint patron des voyageurs.

Sous la nef, côté nord, est conservée la chapelle castrale, appelée communément « crypte ». Elle date vraisemblablement de l’époque carolingienne (Xe siècle) et présente de rares voûtes bâties en gros moellons irréguliers.

Un cimetière se situait près des murailles au nord du site. Une plaque en indique son emplacement. Il fut déplacé en 1893.

XIXe SIECLE

A la fin du XIXe siècle, l’église était en mauvais état et son entretien demandait un important budget, de plus son accès est difficile. On décida alors d’en construire une nouvelle dans le bourg.

L’ancienne église fut alors désaffectée. Vers 1900, la municipalité décida de la démolir. La nef disparut sans protestations. Mais des réactions apparurent quand on s’attaqua au chœur.

Suite à l’intervention du préfet en 1904, la municipalité décida d’arrêter la démolition.

En 1926, elle est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques. Mais l’édifice continue à se dégrader. Elle est classée Monument Historique en 1982.